La princesse aux yeux tristes
Dans les années 1950, Soraya Esfandiary Bakhtiary, princesse iranienne, fait la une des journaux. Sa beauté légendaire a ébloui Mohammad Reza Pahlavi, le dernier Shah d’Iran. Il l’épouse et la couvre de joyaux somptueux. Le couple impérial fait rêver : beau, glamour, et follement amoureux.
Du jour de son mariage, le Shah a dit : « J’étais heureux comme un enfant à qui on aurait donné la lune ». Mais le destin fut cruel, et la princesse, répudiée, faute de pouvoir donner un héritier. Du jour au lendemain, Soraya n’est plus qu’une princesse exilée, qui mène alors une vie d’errance dorée, luxueuse, sans but, aux quatre coins du monde.
Elle avait demandé que ses biens soient dispersés aux enchères après sa mort, survenue à Paris, en 2001. Dans son appartement avenue Montaigne, on découvre alors de véritables trésors, dont son inestimable collection de bijoux, cadeaux de son époux : l’imposant diamant taille émeraude de ses fiançailles de 22,37 carats, monté sur platine et signé Harry Winston, le collier de 63 perles fines blanches, le petit coffret en or jaune pavé de diamants ou la majestueuse parure d’émeraudes et de diamants. Les trésors de toute une vie, hors du commun.