Un bracelet jarretière… : qui eut pu imaginer qu’un bijou imitât un jour cet accessoire enrubanné ?
Celui que créa Louis Van Cleef pour Marlène Dietrich était l’un des bijoux favoris de l’actrice. Elle se laissa régulièrement photographiée l’arborant à son poignet, le porta à l’écran, l’érigeant ainsi au rang de bijou mythique qui a marqué l’imaginaire collectif. Elle le chérissait et ne se sépara d’ailleurs jamais de cette pièce de haute joaillerie surdimensionnée…
Ce bijou à l’esthétique saisissante allie audace et préciosité. Il s’inspire de l’univers de la haute couture en imitant une jarretière, souple et ajustable, composé d’une courroie et d’un fermoir en platine.
Pavé de rubis et de diamants sertis sur platine, il a été créé en 1937 à partir de pierres précieuses que Marlène Dietrich avait confiées au joaillier Louis Van Cleef. Elle trouva l’idée irrésistible de faire réaliser un joyau, une pièce exceptionnelle, imposante et remarquable, à partir des pierres des bijoux de sa cassette personnelle. Ce bracelet aux dimensions généreuses se compose d’un motif en diamants, cerné d’une large boucle sertie de rubis. Le volume de l’ensemble, allié au caractère extraordinaire du lot de rubis, confère à la pièce un caractère rare et unique.
Le bracelet Jarretière de Marlène Dietrich est devenu célèbre car elle le porte dans plusieurs scènes du film « Stage Fright » (Le Grand Alibi) d’Alfred Hitchcock, tourné à Londres en 1950. On le voit, également au bras de l’actrice lors d’événements mondains ou de cérémonies officielles, tels les Oscars de 1951. Elle ne s’en est jamais séparé. Vendu chez Sotheby’s juste après son décès, en 1992 pour près d’un million de dollars, il fait à présent partie d’une collection privée. Toutefois, il se perpétue encore à travers la collection « Rubis en scène » de Van Cleef & Arpels, qu’il a récemment inspirée.