L’exubérance et la parure
Elle est l’essence même de la démesure.
Ses diadèmes somptueux, son fameux bracelet Love en or de Cartier, ses parures de diamants signées Bulgari ou ce collier de diamants évoquant des boules à facettes disco porté dans un numéro de Vogue en 1992. À travers les plus beaux bijoux, sa passion effrénée, Sophia Loren porte à jamais tout le glamour de la dolce vita, et l’essence même de la démesure.
Mi-déesse, mi-femme fatale, l’immense reine des sixties incarne l’Italie à elle seule, jouant à l’infini avec les stéréotypes et les excès. Danseuse affolante ou madone désespérée, beauté fatale ou mère courage, elle fut couronnée par le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes et l’oscar de la meilleure actrice. Née Sofia Villani Scicolone en 1934, l’enfant pauvre, devenue la plus éclatante icône de l’âge d’or du cinéma italien, savait étourdir et bouleverser. Flamboyante, dans Hier, aujourd’hui et demain de Vittorio De Sica, et inoubliable, sans maquillage et en pantoufles, dans Une journée particulière, chef d’œuvre d’Ettore Scola.
Après avoir été la compagne de Cary Grant en 1956, Sophia Loren a épousé son mentor, le producteur Carlo Ponti en 1957. Il la couvrait de bijoux et organisait sa médiatisation de façon extrêmement efficace. Elle raffolait des évènements mondains, et irradiait les couvertures de magazines populaires. Elle ne sortait jamais sans être parfaitement maquillée, coiffée, et habillée par les grands couturiers. L’actrice de légende, beauté solaire à l’élégance sulfureuse, savait prendre la lumière comme un trésor brut et continue de briller aujourd’hui encore.